Durant la période védique, les Rishis célébrèrent la Vérité qui leur fut révélée en langage symbolique, dans des enseignements où des phonèmes, des mantras étincelants étaient soufflés dans l’oreille, dans des hymnes où les chants irradiaient les cœurs tendres, où les poèmes enflammaient l’esprit simple.
Ces chercheurs ont trouvé, non pas une formule magique, mais la magie qui exprime la formule. Le Son et la Lumière, la Vibration et la Conscience.
La Conscience vibre en harmonie avec les impulsions sonores les plus subtiles de la création. La Vina, l’instrument que tient la déesse Sarasvati, symbolise la rivière des vibrations qui a généré le monde et qui le maintient. Les Rishis, forts de leur révélation et connaissance directe du processus créateur et des modulations vibratoires de Paraśakti à l’œuvre dans l’univers ont établi les fréquences des raga principaux. Ces raga étaient considérés comme des dieux, ils ont jailli avec Garuda, le verbe ailé, dans le désir suprême du premier élan créateur de la Source.
La musique modale de l’Inde et les phonèmes sanskrits, les mantras, conjuguent leurs mystères et leurs forces vives. Leur chant délivre un message vocal, contenant un code particulier que peut aisément déchiffrer le subtil en nous. « L’effet Gandharva » agit comme un agent purificateur sur les organes, le système nerveux et les nadis, synchronisant les ondes cérébrales et tonifiant le cœur.
La beauté du raga joue en faveur de l’émerveillement de celle ou de celui qui joue, mais c’est essentiellement la structure même de cette musique spirituelle qui lui donne son pouvoir libérateur, pacificateur.
Extrait d'un article de Adam S. Callejon au sujet du Yoga de la Voix ©